Du 29 Mai au 2 juin : une bien belle sortie dans les Vosges et en Alsace.

Pour celles et ceux du club cyclo qui, ces dernières années, ont gravi le Tourmalet, le Ventoux, l'Iseran et le Galibier, la semaine de vélo dans les Vosges relevait a priori de la partie de plaisir pour retraités ventripotents.

Erreur sur toute la ligne : certes les cols du petit et du grand Ballon, du Bonhomme, du Calvaire (le bien nommé !), de la Schlucht (prononcer « chlourrrt » ) ou des Bagenelles n’ont pas la notoriété des cols alpins ou pyrénéens mais le constat est là : ils ont tout autant fait souffrir les membres du club cyclo de Plouvien qui s’y sont aventurés du 30 mai au 2 juin tant ils se sont révélés casse-pattes : 7500 à 9000 mètres de dénivelé pour 400 à 450 kms parcourus en 5 jours, on est dans le même tonneau que les dernières années…. avec un jour de sortie en moins, mais quelques années de plus pour les participants.

Une nouvelle fois organisée de main de maître par Bertrand, la sortie « montagne » du printemps 2022 a été une parfaite réussite : 1050 kms en 2 fourgons pour rejoindre le Centre de Vacances de Soultzeren : 5 filles et 11 gars déterminés et accueillis dans de très bonnes conditions, rejoints par « ceux d’en bas », arrivés en camping-cars depuis quelques jours et qui se sont retrouvés à Munster, à 6 kms de notre centre. Au total, 21 cyclistes.

Pour les sorties, le plus souvent en deux groupes, les problèmes ont été évacués dès le premier jour : froid, grêle, crevaisons, casse de chaines… tout ça avec, parfois, des raidillons empierrés qui ne faisaient rire que Claude…A part les montées abruptes et, parfois, des portions de routes à 15 ou 17 %, tout le reste s’est passé sans encombre…et sans le moindre incident.

Dès le dimanche après-midi, c’est la « route des vins » et la découverte des beaux villages alsaciens de Turckeim (pour le groupe des filles) , Kaysersberg et Riquewirh (pour les gars). Le soir, une dégustation de produits locaux nous permet de démontrer que les produits bretons que nous avions amenés ou préparés (cidre, far, gâteaux…) font la pige aux produits savoyards ou picards.

Le lundi, c’est journée pique-nique et, même, « fromage et dessert » avec les montées successives du Firstplan, suivi du col Amic puis du Grand Ballon (également appelé ballon de Guebwiller) : dur pour tous, très très très dur pour certains.

Le lendemain, retrouvailles avec « ceux d’en bas », auxquels se sont joints Daniel et Odile , avec un repas en commun après la montée de l’Hohrosberg et un arrêt au mémorial du Linge où 17 000 soldats ont péri en 1915. Dans « cyclotourisme », il y a aussi « tourisme », auquel nous nous sommes adonnés l’après-midi en visitant la belle ville de Colmar et sa « petite Venise », avant un arrêt-buffet à Munster pour admirer les cigognes en pleine nidification. Inutile de préciser que tout arrêt s’accompagnait d’un rafraichissement dans le bar le plus accueillant.

Le mercredi, nouvelle journée pique-nique au col du Bonhomme et, plus particulièrement, déjeuner chez des amis de Marie-Claire, producteurs de fromage dans la commune jumelée avec Kernilis : dégustation de tomme et de munster, suivie de la présentation de la ferme par Gérard, le propriétaire, et par sa fille, la crémière. Une manière, pour nous, de découvrir les spécificités de l’agriculture de montagne.

2022 Vosges11

Le jeudi, il faut déjà penser au départ le lendemain : on le fait le matin en montant la Schlucht d’un côté, puis de l’autre… et l’après-midi par des matches de pétanque qui réunissent ceux d’en haut et ceux d’en bas. D’autres préfèrent flâner à Munster, aller à la piscine…ou remonter une nouvelle fois sur leur vélo.

Tout a une fin : on ne se serait peut-être pas souvenu du retour si nous n’avions subi les pires orages que l’est de la Bretagne ait connus depuis longtemps (l’équivalent de 3 semaines de pluie en une heure dans les Côtes d’Armor !), orages ponctués, bien sûr, par des bouchons et un retard dû à un accident sur le pont de Saint-Brieuc. C’est donc vers 22 heures que nous voilà arrivés devant la salle polyvalente.

Après, c’est toujours pareil. Le soir même : plus jamais ça ! C’est trop dur…. Et dès le lendemain : on va où l’an prochain ? L’Aubisque ? L’Alpe d’Huez ? Sans doute trop difficiles pour une majorité de participants … la Sologne avec ses côtes à 0,5 % ? Vous rigolez ou quoi ? Alors, pourquoi pas le Jura ou l’Ardèche ? A voir….En attendant, récupérons et engrangeons les souvenirs de cette belle semaine.

Le groupe des filles au col de la la Schlucht

Beau village aux toits colorés

Col du Bonhomme : photo souvenir !

De l'importance des pique-niques pour les sorties à la journée. 

Pause touristique, soleil, découverte ... Un beau séjour !

 

Texte : Christian C, Photos Bertrand